Yvan JANET
Musicien, compositeur autodidacte
Easy'Magines la B. O N°3
1er essai avec le Tascam DR-40x
Ça y est, j'ai reçu mon petit enregistreur portable, un Tascam DR-40x que EasyZic a partiellement financé grâce au prix gagné sur le challenge de test de matériel.
Pour tout dire, je l'ai reçu en début de semaine, et je n'ai pas réussi à ne pas l'utiliser tout de suite histoire de le tester rapidement (officiellement, entendre "vérifier qu'il fonctionne bien pour ne pas avoir à le renvoyer chez Thomann").
Une fois les piles positionnées dans l'appareil (positionnement
inhabituel, mais qu'importe), la carte SD (et non microSD tel qu'indiqué sur de nombreux sites) insérée, me voila parti.
Un premier test avec le premier instrument sous la main, la batterie,
puis une guitare en overdub ... le tout avec les micros intégrés.
Niveau de bruit ridicule malgré les PC qui tournaient à côté et les portes ouvertes et son plutôt bien défini. Les extraits ci-dessous ont juste été découpés dans une prise de 3 minutes sans aucune retouche (pas d'EQ, pas de compression, nada.).
Pour retravailler le résultat, on peut alors utiliser le mixer intégré pour combiner les pistes pour en enregistrer une autre supplémentaire. Le mixer rudimentaire reste cependant assez utilisable (moins qu'avec des portards physiques, mais il faut pour ça passer au DP-03). Le send permet d'envoyer le signal vers le générateur d'effets intégré. Je n'ai pas trop l'occasion de l'utiliser, mon objectif étant d'enregistrer plusieurs pistes et de les importer dans une STAN (DAW) pour faire le mixage.
D'ailleurs, tant qu'on parle du PC, il y a deux modes pour utiliser la bête : soit pour transférer ce qui est enregistré sur la carte SD, soit pour utiliser l'appareil comme une interface audio.
Un branchement sur le PC, configuration en mode interface audio
configuration du mode de l'interface
et là, déception, l'interface ne propose pas 96kHz (contrairement à
l'enregistrement). Tant pis, ce n'était pas la fonction pour laquelle
j'ai acheté la bête je survivrai donc. Par ailleurs, si les entrées sont tout à fait correctes pour une interface audio, les sorties sont très limitées puisque je n'ai que la prise casque (Jack 3,5mm stéréo), inadaptée pour passer sur des enceintes de monitoring.
Pour les linuxiens, l'appareil est reconnu par ALSA en tant que périphérique audio USB générique et fonctionne donc sans difficulté.
le face à face akg vs sennheiser
Regardons un peu ce que l'on entend
- Flûtes à bec tenor, soprano et sopranino
- Tambourin
- Ukulele, Guitare classique, Guitare folk
- Voix
- caisse claire
- Hi Hat
- Grosse caisse
Et que dit l'oreille de tout ça ?
- Sur les flûtes à bec, le match est nul. Il est difficile de dégager un vainqueur. Les deux s'en sortent correctement. Selon le timbre de la flûte utilisée, l'un ou l'autre donnera des résultats plus proches de ce qui peut être attendu.
- Sur le tambourin, ma préférence va nettement au Sennheiser qui est plus précis sans être criard dans les aigus.
- Sur la guitare classique (cordes nylon) et le Ukulele (cordes nylon aussi), les deux s'en sortent bien individuellement et apportent la douceur qu'un statique tendra à détruire avec sa précision.
- Sur la guitare folk (cordes acier), les deux micros se valent mais ne sont pas merveilleux de manière individuelle. C'est en les utilisant comme une paire stéréo que le résultat est vraiment intéressant, bien que positionnés de manière à capter le signal le plus proche possible l'un de l'autre.
- Pour la voix, en live, les deux vont faire plus que s'en sortir avec une voix suffisamment puissante, mais peineront avec une voix faible à moins de disposer d'un bon préampli.
- Pour la caisse claire, j'oublie autant l'un que l'autre pour un jeu un peu pêchu car le son est très vite écrasé (bien que ne saturant pas forcément), et je leur préférerai mon vieux D550 de chez AKG. Pour un jeu avec les balais, on peut plus facilement les envisager, mais ce n'est pas leur domaine d'excellence.
- Pour le Hi Hat (alias charley), je reste assez fan du XS1 pour sa définition dans les hautes fréquences.
- J'ai testé la Grosse caisse, par acquis de conscience et pour tester le comportement dans les graves, et c'est sans appel. ces micros ne sont pas faits pour ça !
En conclusion
Pour conclure, le match penche légèrement en faveur du Sennheiser grace à son faible bruit, sa belle définition dans les aigus et la bonne atténuation des bruits de manipulation qui est le défaut principal à mon sens du P5S.
Si le budget est vraiment serré, le P5S, 30% moins cher rendra le service sans difficulté, moyennant quelques petits ajustements.