mardi 5 octobre 2021

Mackie Onyx Producer 2x2

Quelques heures après avoir déballé cette petite interface, toute de noir vétue, dotée de 2 entrées Mic / Ligne / HiZ (avec switch par voie) sur prise combo XLR/Jack, MIDI IN et OUT sur DIN et sortie ligne sur jack, voici un petit retour sur la bête.


Connectée à chaud sous Linux (debian) en remplacement d'une Behringer Xenyx X1222USB qui prenait trop de place sur le bureau, elle a été immédiatement reconnue par ALSA et jack et les applications qui tournaient sur l'ancienne interface ont pris à chaud la nouvelle sans même redémarrer les applis.Une fois posée sur le bureau, elle ne glisse pas grâce aux patins caoutchoutés qui ont été judicieusement posés par Mackie sous la bestiole.

 

Connexion et logiciels

Le 192kHz est bien toléré sous Ardour/Mixbus peu de latence. En revanche, sous Tracktion WaveForms (dont une licence basique est fournie avec), des craquements dans tous les sens dès qu'il essaye de ressampler à la volée, mais dans la fréquence d'origine, pas de souci. Les plugins DAW Essentials (VST) de Tracktion sont en revanche plutôt agréables avec des presets pas mauvais comme point de départ, dont plusieurs prévoient une synchro tempo avec la DAW, que ce soit Waveforms, Ardour, ou Mixbus)

Pour Protools First, pas moyen de le faire tourner sous Wine (pour l'instant, j'essaye encore d'installer les dépendances).

Ergonomie et utilisation

Ayant lu des commentaires sur une prétendue inutilité du mix direct monitoring vs DAW, je lui donne toute son utilité hors d'un contexte purement MAO, en particulier, j'apprécie avoir un retour lorsque je suis en conf call et les outils de visioconférence ne permettent généralement pas ce retour. Dans le contexte MAO, en enregistrement, c'est pareil, j'aime autant monitorer sans effet ce qui est enregistré en même temps que le backing track (surtout lorsque j'enregistre des overdubs avec un casque fermé).

Enfin, on peut avoir les enceintes et le casque en simultané sans que l'un ne coupe l'autre, avec un réglage séparé du volume indépendant, ce qui n'est, de ce que j'ai pu lire, pas systématique. Plutôt pratique pour éviter de tout le temps débrancher le casque.

Les points "noirs"

Si on veut passer aux critiques, tout n'est malgré tout pas rose.

  • La puissance de sortie au casque comme sur les sorties ligne semble assez faible bien qu'utilisant un casque 32Ω. Sur la behringer, je montais le volume autour de 5-10% de l'amplification casque sur un signal autour de 0dB. Je dois pousser à 100% pour avoir l'équivalent en puissance restituée dans le casque. alors que je suis en limite de saturation sur l'entrée micro. Par contre, quasiment aucun bruit de fond n'est à déplorer justement sur cette sortie et c'est agréable.
  • le préampli micro est très silencieux jusqu'à environ 95% (de la rotation du potard). Au delà, le gain augmente d'un coup avec le bruit associé (en enregistrement dans la DAW, j'ai un bruit aux alentours de -60dB en n'ayant pas de micro relié au préamp. le passage en HiZ ne change rien à l'affaire.

Pourquoi j'ai choisi celle-ci ?

  • il me manque les entrées / sorties MIDI sur la scarlett 2i2 3G
  • la steinberg UR22 était comparable mais plus chère avec une seule entrée HiZ
  • il manque une entrée XLR micro et le MIDI sur la M-Audio AIR 192|4
  • la prise casque en face avant manque sur la Presonus Studio 26c et son prix me ferait plus me rapprocher d'une SSL.
  • la behringer UMC 204HD aurait été séduisante sur le papier, mais comme une envie de changer de fabriquant après 20années passées avec du matos Behringer.
  • la SSL2+ est trop chère pour mon utilisation au vu de la différence

Bilan

Au vu des fonctionnalités et de la qualité globale du son (hors limites du préamp), la robustesse présumée du boitier acier, et du prix de vente, c'est une super affaire qui va vite me faire oublier l'ancienne console (que je garde dans un coin pour couvrir d'autres besoins plus live avec plus de pistes à capter.). 

Où la trouver ?